Certaines distorsions d’origine culturelle ou autre

Parmi les facteurs à prendre en compte, citons d’emblée : la morale, l’image canonique d’une sexualité accomplie identifiée au coït normal, l’occultation des pulsions polymorphes, l’homophobie ou les interdits touchant l’homosexualité, une certaine avidité face à la jouissance, les répugnances acquises ou innées face aux contraceptifs, leur accès difficile dans les pays pauvres, la névrose et la paranoïa endémiques, la pornographie, etc.

Chacun de ces éléments doit être étudié de près afin de mesurer son impact réel. Puis il faut en déterminer les origines et les mécanismes si l’on veut comprendre en profondeur la situation dans laquelle l’Occident est en train d’entraîner le reste du monde. L’enjeu n’est d’ailleurs pas de simplementstabiliser la population, mais de la réduiresignificativement avant qu’un milieu dévasté ne s’en charge dans la souffrance. Ceci exige une compréhension profonde des comportements sexuels et familiaux, avec leurs racines conscientes et inconscientes.

Nos problèmes amoureux et leurs multiples avatars ont également un impact sur notre fonctionnement psychoaffectif général. Les frustrations et les dépressions qui marquent les histoires d’amour alimentent souvent une recherche de compensations. Le vide existentiel se commue en besoin de posséder et d’accumuler les richesses, les gadgets. Certaines retombées du malaise conjugal peuvent influencer les enfants dès le plus jeune âge et conditionner leur structuration psychique sur un mode non conforme à la génétique humaine.

Il ne faut pas négliger non plus les différents facteurs excitants apportés par l’alimentation, les boissons, les médications. Toute substance absorbée qui provoque une augmentation de la réactivité du système nerveux peut avoir une influence sur le comportement sexuel. La sensibilité sexuelle et l’intensité des pulsions dépendent en effet directement du seuil d’excitabilité des cellules nerveuses. L’utilisation toujours plus fréquente, depuis quelques siècles, d’excitants comme la caféine, la théine, la théobromine, sans compter l’effet de l’alcool et des drogues doit donc être prise dans le collimateur. Il ne faut pas négliger non plus des substances excitantes plus larvées comme les exorphines des céréales et des produits laitiers, donc la consommation a connu une augmentation significative.

Quelles sont les retombées de ces déviations sur notre société de consommation, et sur la croissance démographique ? Et comment pourrons-nous redresser la barre ?