Compatibles avec les données génétiques du monde vivant et le bonheur de l’individu
La doctrine du relativisme culturel, qui a occupé beaucoup de place dans l’anthropologie du siècle passé, n’est pas fondée scientifiquement. Elle tient plus d’une idéologie qui voudrait donner à l’homme une totale liberté de conduite, et néglige les limites que nous imposent notre génome.
Une culture fondée sur l’usage de l’alcool provoque des dommages. Les pratiques paysannes qui consistaient à endormir les bébés en leur mettant un tampon imprégné d’eau de vie dans la bouche avaient des conséquences catastrophiques sur le développement psychique. L’alcoolisme a fait et fait encore des ravages dans notre société. De même le tabagisme, source de cancers et de maladies cardiovasculaires avec leurs innombrables drames. On ne peut pas balayer le problème d’un revers de la main, en disant que toute forme de culture est bonne.
Il faut au contraire distinguer d’un côté toutes les types de culture qui correspondent à nos potentialités innées. On peut dans ce cas parler de « cultures progénétiques ». Les contraintes qu’elles imposent n’auront pas d’effets pervers.
De l’autre peuvent exister certaines formes de cultures incompatibles avec nos données génétiques : celles qui soumettent nos organismes ou nos psychismes à des contraintes insupportables, soit physiquement, soit psychiquement. Une culture répressive, imposant par exemple des interdits sexuels trop stricts, a pour effet une névrose endémique, donc un trouble du fonctionnement psychique. Une culture qui véhicule une tradition culinaire toxique, comme les fritures et la torréfaction, a des effets désastreux sur la santé.
Il est vrai que l’être humain est nettement plus adaptable que l’animal, il peut se faire à toutes sortes de situations nouvelles. Mais cela n’exclut pas des retours de bâton douloureux lorsque ces situations dépassent ses capacités d’adaptation.