Fascination

Nous sommes fascinés par toutes sortes de choses : des idées, des croyances, des individus, mais aussi par des objets, le luxe, le pouvoir, la richesse, le confort.

Toutefois, nous ne sommes pas tous fascinés au même degré. Nous voyons aussi notre propre tendance à la fascination varier avec l’âge, les expériences, l’habitude, les psychotropes. Il s’agit donc bien d’une fonction psychologique qui dépend de certains facteurs complexes sur lesquels on ne sait en fait pas grand-chose.

La tendance à la fascination joue un rôle essentiel en matière de consumérisme et d’écologie. Chaque fois que nous inventons un nouvel artéfact, la fascination s’en mêle et nous pousse en avant. Elle est sans doute stimulante et peut-être nécessaire, mais risque aussi de nous éblouir et de nous faire occulter les nuisances ou l’inanité de nos inventions. Les publicistes jouent constamment sur ce registre pour nous faire acheter telle nouvelle voiture, telle nouvelle lessive, tel nouveau pesticide.

Il faut donc se demander si cette tendance à la fascination, surtout en ce qu’elle pousse l’individu à rechercher toujours plus de luxe et de confort, et à faire prédominer l’importance de l’environnement artificiel sur l’environnement naturel, correspond aux données premières de la nature humaine, ou si elle se trouve altérée par des facteurs qui restent à déterminer. Une tâche de plus au programme de l’écogénétique humaine…