Interactions
On appelle interaction une influence réciproque telle qu’une modification d’un premier système provoque une modification du second, et qu’une modification du second provoque également une modification du premier.
Il s’agit ici des modifications que l’homme peut imposer volontairement ou non à l’environnement (défrichage des forêts, désertification, construction de routes, émissions de CO2, diffusion de produits chimiques, transformations des aliments, etc.) et des modifications qui s’exercent en retour sur l’état physique et psychique des individus (allergies, pathologies, malnutrition, stress, intoxications, altérations de la structuration psychique, modifications des comportements, etc.).
Il y a lieu de distinguer d’une part les interactions spontanées, ou interactions naturelles, semblables à celles qui ont toujours existé entre les espèces et leur biotope, et d’autre part les interactions résultant d’actions étrangères à l’ordre naturel, ou artéfacts, que seul l’homme peut accomplir grâce à sa supériorité cognitive, actions souvent lourdes de conséquences pour le milieu et pour lui-même.
Les interactions entre une espèce et son milieu sont extrêmement complexes. Elles le sont déjà dans les conditions naturelles et deviennent inextricables lorsque des facteurs de perturbation viennent en plus y semer le désordre. L’écologie tente de définir les critères inhérents à l’ordre naturel du vivant, non perturbé par l’action de l’homme, afin de mieux comprendre les mécanismes des dégradations auxquelles aboutissent les différents artéfacts.
L’écogénétique humaine fait un pas de plus : elle s’interroge sur l’origine et la raison d’être des comportements humains qui sont à la source des désordres écologiques. Cette origine peut se trouver dans le fonctionnement même du psychisme humain, notamment dans certains dysfonctionnements, dont il s’agit de déterminer la teneur exacte et les causes profondes.