L’emprunte écologique
Le concept a été défini par le Bâlois Mathis Wackernagel et son équipe il y a une quinzaine d’années en Californie. « Empreinte écologique » désigne l’ensemble des traces irréversibles que laisse une population dans son biotope. Pour en savoir plus : >>>
L’empreinte écologique se définit donc en termes de biocapacité du milieu, cela dans tous les différents domaines d’atteintes à l’environnement. Pour qu’un écosystème reste en équilibre, il faut que l’empreinte laissée soit nulle ou très faible, c’est-à-dire que les prélèvements et les rejets puissent être compensés et résorbés au fur et à mesure, sans qu’il y ait d’accumulation ni de dégradation.
On voit immédiatement que ce n’est pas le cas de l’empreinte écologique laissée par l’humanité : entre la pollution des terres et des eaux, le trou dans la couche d’ozone, la déforestation, l’érosion, la désertification, les gaz à effet de serre, la perte de la biodiversité et autres signatures des activités humaines, nous vivons au détriment de la planète sans lui laisser le temps de se remettre.
L’empreinte écologique de notre civilisation s’aggrave de jour en jour. Les blessures infligées à la nature ne peuvent que s’amplifier et se multiplier à une vitesse croissante, d’une part à cause de la contamination des pays en voie de développement par le virus du consumérisme et d’autre part sous l’effet de la croissance démographique.
L’écogénétique humaine vise à agir sur ces deux plans : analyser et dénoncer les facteurs psychologiques (ou psychopathologiques) qui ont fait évoluer notre société vers une consommation délétère, et plus encore les facteurs qui sont à l’origine des taux de natalité excessifs comme des résistances à toute tentative de réduire le nombre des naissances.