Les facteurs psychiques

Ce sont effectivement des facteurs psychologiques qui conditionnent la dépendance à un mode de vie.

Une question fondamentale se pose à ce propos : les artéfacts nuisibles à l’environnement peuvent-ils être indispensables, en termes de survie ou de bonheur, à l’être humain ? Nous serions dans une sorte d’impasse de l’évolution si nos besoins fondamentaux, y compris celui de pérenniser l’espèce, étaient en contradiction avec la survie du milieu dont dépend notre propre survie. L’humanité serait vouée par nature à cheminer vers son autodestruction…

Même si l’on ne peut exclure cette hypothèse, il faut envisager l’hypothèse opposée : celle qui voudrait que ce soient des troubles du comportement humain que l’on trouve à l’origine de cette contradiction. Les individus, sous l’effet de certaines normes ou contraintes culturelles, ou autres facteurs de perturbation, seraient amenés à des choix et actions éco-suicidaires.

L’écogénétique humaine se doit donc non seulement de mettre en lumière les facteurs psychiques qui peuvent être à l’origine de la situation environnementale actuelle, mais également de rechercher les causes profondes qui ont fait de la culture et de l’homme ce qui en reste aujourd’hui. Ceci met au premier plan le problème de l’éducation, non seulement qu’il faille renforcer l’accent mis sur l’enseignement précoce de l’écologie, mais surtout épurer l’éducation des erreurs qui développent chez les individus des structures psychiques favorisant les choix anti-écologiques.

Un telle remise en cause ne se fait pas sans pleurs et sans grincements de dents. C’est pourtant la seule voie qui laisse espérer une solution fondamentale au problème de l’homme et de la planète.