L’évolution
L’intention n’est pas ici de faire l’apologie des théories de Darwin. Mais il ne faut pas non plus tomber de Charybde en Scylla, et prétendre que la théorie de l’évolution serait une aberration.
Le simplisme des mécanismes de mutation-sélection tels qu’ils avaient été postulés au départ a certes nécessité une série d’ajustements. Il reste des mystères autour des mécanismes de mutation, les simples lois du hasard expliquant difficilement certaines transformation des espèces ou l’apparition de nouveaux organes. Mais les avancées de la biologie et de la paléontologie ont confirmé de manière irrécusable que différentes formes de vie se sont succédé, et sont issues les unes des autres.
Lorsque nous parlons ici d’évolution, nous faisons allusion à une réalité évidente : au fait que les formes de vie moins bien adaptées à leur environnement ont moins de chances de survivre. D’où il découle logiquement que les espèces sont adaptées à leur biotope, et qu’un changement d’environnement peut les mettre en difficulté.
C’est là que s’enracine tout le problème écologique : l’homme introduit des facteurs nouveaux dans l’environnement, il en résulte des effets en cascade modifiant les équilibres entre les espèces, voire entre les constantes physiques du biotope (émission de CO2, fonte des glaces, libération du méthane, etc.). Lorsque les nouvelles conditions de milieu dépassent les capacités d’adaptation de certaines espèces, celles-ci sont vouées à la disparition. Il peut en résulter de nouveaux déséquilibres entraînant de nouveaux désordres, avec pour limite ultime la désertification.
Notons au passage que ces réalités sont indépendantes des théories sur l’apparition et l’évolution de la vie. Elles restent vraies en effet, même si l’on admet que la Création a été l’œuvre d’un Créateur tout puissant. L’observation montre que certains artifices ou certains accidents peuvent faire disparaître des espèces et provoquer de graves désordres écologiques. Les comportements humains doivent donc de toute façon respecter certaines limites si l’on veut éviter les dégradations de l’environnement.