l’origine de ce faux besoin
Il ne suffit pas de dénoncer les faux besoins pour les faire disparaître. Il se trouvera toujours des partisans prêts à défendre les pires habitudes au nom de la tradition, de la commodité, de la liberté individuelle, et des écologistes invétérés tentés d’interdire pour interdire. Les choses changent à partir du moment où l’on dispose non seulement de critères objectifs pour distinguer vrais et faux besoins, mais d’explications claires sur leurs origines respectives.
Dire par exemple : « c’est mal de fumer parce que ça nuit à la santé » reste le plus souvent sans grand effet. La peur du danger n’est pas forcément dissuasive, comme le montre l’inefficacité des slogans du genre « fumer tue » sur les paquets de cigarettes. Il est beaucoup plus efficace d’expliquer aux fumeurs les raisons qui les ont poussés malgré eux à se lancer dans le tabagisme, et les raisons qui les en rendent dépendants. Une fois connues les causes psychologiques qui ont poussé le jeune à faire « comme les autres » et l’action biochimique de la nicotine sur les cellules cérébrales, il est beaucoup plus facile de prendre conscience du non sens de cette funeste habitude.
Comprendre exactement pourquoi et de quoi l’on a été victime permet une prise de conscience qui facilite singulièrement le renoncement à une habitude pernicieuse. Cela reste vrai pour tous les faux besoins qui font de nous les victimes de la dépendance consumériste, et donc les grands artisans de la destruction planétaire…
Remarquons encore que tout faux besoin, n’appartenant pas au fonctionnement naturel, a nécessairement une cause particulière, le plus souvent d’origine humaine, qui peut être définie par différence avec les vrais besoins, dont les causes sont intrinsèques à la biologie et à l’évolution.