Ni par une augmentation de l’espérance de vie
On connaît avec une bonne précision l’espérance de vie à partir de 1750. Au Moyen-âge et jusque vers 1780, elle était comprise entre 25 et 30 ans. Ce n’est qu’à partir de 1800 qu’elle entreprend une ascension vertigineuse, pour atteindre 80 ans de nos jours, très probablement grâce aux progrès de la médecine.
La multiplication de la population que l’on voit s’installer à la fin du XVIIe et se poursuivre jusque vers 1780 ne s’explique donc pas de manière satisfaisante. Elle est très probablement due à une multiplication des naissances, dont il faut chercher la cause. Il est en effet possible que cette cause soit restée sous-jacente à l’explosion démographique telle qu’elle s’amorce au début du XVIIIe, et être encore présente aujourd’hui, par exemple induire une résistance contre toute récession démographique.
Le nombre des conceptions dépend statistiquement du nombre des coïts (protégés ou non). Il y a donc lieu de se demander quelle nouvelle donne a pu inciter les gens de l’époque à multiplier les coïts (ou à les pratiquer avec moins de précautions). C’est très probablement du côté d’un changement de morale que se trouve la clé de l’énigme…