Prise de conscience
Rien n’est possible à long terme et à l’échelle planétaire sans une prise de conscience collective du problème écologique et de ses causes profondes. Ce n’est pas en soignant les symptômes qu’on évite l’aggravation d’une maladie, c’est en éliminant ses causes.
L’écogénétique humaine se propose de remonter aux racines de l’actuelle impasse environnementale. Une telle recherche débouche sur les fonctions et dysfonctions du psychisme humain, sachant que c’est la fascination face à une invention, le goût du moindre effort, la force de l’habitude, les intérêts égoïstes et l’indifférence à la nature qui sont principalement en jeu.
il est indispensable, si l’on veut espérer une prise de conscience suffisamment solide et universelle, de délimiter clairement les responsabilités : lesquels parmi nos comportements et nos besoins appartiennent-ils intrinsèquement à la nature humaine (à nos potentialités génétiques) ? Quelles sont les envies factices façonnées par la culture et contraires à notre nature première ?
La distinction claire entre notre réalité immanente et l’image illusoire que nous nous faisons de nous-mêmes et de nos aspirations est le prérequis indispensable à toute écophilosophie digne de ce nom. Nous y gagnerons sur tous les plans, car ce sont très certainement les mêmes errements qui font d’une part le malheur de l’environnement, et d’autre part notre propre malheur…