Prolonger et amplifier l’expansion démographique
Les mesures écologiques et agricoles visant à optimiser l’actuelle exploitation de la planète feront bien évidemment reculer la date où la raréfaction des ressources limitera l’expansion démographique. Pendant le temps ainsi gagné, l’humanité pourra continuer à proliférer, et des populations de plus en plus nombreuses à s’adonner aux mœurs alimentaires occidentales. Les besoins augmenteront en conséquence, il faudra de plus en plus de terres, d’eau et d’engrais, la déforestation paraîtra de plus en plus indispensable, les terres s’éroderont et l’on assistera à la même dégradation de l’environnement nourricier que lors des civilisations antiques.
Avec pour différence que la désertification ne touchera cette fois pas seulement de petites régions comme le Sahara, le Maghreb, ou la Mésopotamie, mais la planète entière. Là comme ailleurs, la mondialisation aura opéré ses miracles. Il n’y aura cette fois pas de recours à des zones vierges pour relancer le processus…
On tombe ainsi dans un invraisemblable paradoxe : les mesures pro-environnementales, à l’instar de l’agriculture intensive, auront pour résultat la multiplication du nombre des victimes et l’aggravation de la situation finale.
La contradiction provient du fait que la limitation des nuisances n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois. On lutte contre les symptômes au lieu remonter aux sources du mal. La cause fondamentale de la surcharge de la biosphère est avant tout la prolifération de l’humanité, et c’est là qu’il faut mettre cartes sur table.