Recherches théoriques et empiriques

Le programme de recherche en écogénétique humaine comporte d’une part un important volet théorique, d’autre part une série d’expérimentations pratiques.Les recherches théoriques consistent à analyser les comportements humains liés aux désordres écologiques, qu’ils en soient la cause ou la conséquence, afin de déterminer dans quelle mesure ils sont naturels ou paradoxaux. L’hypothèse de base part de l’idée que tout comportement naturel est programmé génétiquement, avec une latitude d’ajustement déterminée.

Un comportement paradoxal, contraire aux potentialités génétiques humaines, est au contraire induit soit délibérément à partir du mental (interdiction de satisfaire certains besoins fondamentaux, névrose due à une morale trop répressive, obligation d’accomplir des rites nuisibles à la santé, fumer, trinquer etc.), soit par des contraintes extérieures, donc par l’environnement qui lui-même a déjà pu être modifié par l’action humaine (impossibilité de se nourrir naturellement dans un pays trop froid, activité répétitive vide de sens imposée par les nécessités de l’emploi, besoin d’évasion dû à la vie urbaine, etc.). Il s’agit donc d’analyser les interactions, les effets boomerang et les cercles vicieux qui ont pu se mettre en place au cours de l’histoire, pour la plupart suite à des artifices introduits par l’homme.

Les comportements humains, et la psychologie humaine sont au centre de ces influences réciproques, à la fois comme causes et comme conséquences. Ils concernent aussi bien les relations de l’homme à son environnement physique que les relations interindividuelles à l’intérieur des groupes humains ou entre les groupes, sachant que tout conflit peut avoir des répercussions comportementales. Les recherches impliquent donc la psychologie cognitive et sociale pour le fonctionnement de base du mental et de l’affect, la psychopathologie pour les dysfonctionnements comportementaux, et la psychanalyse pour les motions inconscientes.

Les recherches empiriques porteront d’une part sur l’environnement physique de manière à tester les applications pratiques des solutions proposées : agroforesterie pro-génétique, énergies propres, alimentation pro-génétique, habitat écologique, proximité du milieu naturel, etc.

D’autre part, il s’agira d’examiner comment se réorganisent les relations sociales à partir des mêmes découvertes, notamment les notions de partage, de propriété, de pouvoir, de croyances, de respect de l’environnement naturel, etc.

Une fois les mécanismes responsables mieux compris et vérifiés sur le terrain, il deviendra possible de proposer des solutions fondamentales et réalisables, plutôt que de se contenter de palliatifs qui ne font souvent que déplacer les nuisances. L’acceptation de telles solutions par le public devrait être plus aisée une fois les relations de cause à effet clairement formulées, comme le permet la référence au déterminisme génétique des comportements et des marges d’adaptabilité. Il s’agira donc d’une troisième branche de la recherche, concernant les modalités de diffusion des résultats des recherches et des solutions envisageables à plus grande échelle.