Recyclages
Le recyclage permet de limiter à la fois les demandes en ressources et la masse des détritus. Il est essentiel de recycler tout ce qui est recyclable afin de freiner la cadence effrénée des dégâts à l’environnement. Décharges, incinérateurs, épuration des eaux usées sont indispensables pour freiner la catastrophe écologique en cours. Il est urgent de prendre toutes les mesures que l’on peut prendre.
Malheureusement, aucune de ces mesures ne peut réduire à zéro les différents facteurs de pollution. Seule une partie des plastiques peut être réutilisée, le reste continuant à s’accumuler dans les décharges ou à polluer les airs par l’intermédiaire des incinérateurs. Les incinérateurs eux-mêmes ne peuvent pas réduire à zéro les facteurs polluants qu’ils renvoient dans les airs, dans les décharges ou dans les composts. Les polluants chimiques diffusent dans les eaux et les airs et ne sont quant à eux pas recyclables.
Le recyclage n’est donc qu’un moyen très limité d’enrayer les conséquences de la consommation. Il sera nécessairement dépassé un jour ou l’autre par le double jeu de l’accession au progrès des pays en développement, et de l’expansion démographique. C’est le principe même de la croissance qui est en cause, et qui doit être fondamentalement remis en question : quels sont les facteurs psychologiques ou psychopathologiques qui génèrent cette situation aberrante ?
C’est là la tâche numéro un de l’écogénétique humaine. Mais le principal facteur de croissance reste à long terme la croissance démographique. L’inextricable nœud gordien de l’équilibre écosystémique planétaire ne se dénouera que si ce problème trouve une solution suffisamment rapide et efficace. Or, le facteur le plus fondamental ici en cause n’est autre, à l’échelle des grands nombres, que la fréquence des conceptions, donc la nature des comportements sexuels, eux-mêmes largement induits par la culture.
Il est dès lors indispensable de remettre en question la morale sexuelle et ses incidences sur la structuration psychosexuelle comme sur les choix conscients de comportement. Avec l’espoir qu’un « recyclage » de la culture occidentale à l’aune des lois naturelles permette de restaurer des mécanismes de régulation des naissances capables d’éviter l’impasse.
Gageons que le cerveau humain soit génétiquement assez complexe pour intégrer cette ultime bouée de sauvetage…