Restrictions
Il est impossible de se restreindre au-delà de certaines limites. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit des grands nombres.
On a pu le voir lors de la seconde guerre mondiale : les tickets de rationnement ont été très mal perçus et ont donné lieu à toutes sortes de passe-droits et à un marché noir généralisé. C’est pourtant bien le même genre de mesure qui guette les prochaines générations au point d’intersection entre la courbe démographique et la baisse des ressources en humus suite aux sévices de l’agriculture intensive. Sans compter les autres secteurs de consommation.
La situation sera pire encore si des guerres éclatent par suite de famines poussant les pays les moins nantis à rechercher leur subsistance sur le territoire des autres. Avec à la clé le progrès des armements et leur stockage délirant, notamment de l’arme atomique, un tel avenir nous promet des souffrances et des morts comme cela n’a jamais été le cas jusqu’ici. Au-delà d’un certain niveau de privations et de carences, il ne sera pas possible de raisonner les masses.
Nous n’avons pas le droit d’exposer nos enfants à de telles atrocités. Force nous est pourtant de reconnaître que nous mettons tout en place, aussi insidieusement que systématiquement, pour que le futur prenne cette voie. Que se passe-t-il donc dans la tête des hommes qui puisse les mener malgré eux au désastre ?
Sachant que les restrictions ne pourront pas dépasser certaines limites, et que le nombre des consommateurs augmente à la vitesse grand V, il apparaît mathématiquement que nous devons impérativement faire régresser la population mondiale. Nous sommes déjà entrés dans la phase de l’irréversible pour bon nombre de facteurs environnementaux, et cela ne va que s’accélérer.
La décroissance démographique est la seule échappatoire. À nous de ne pas manquer le coche…