Ce que nous savons aujourd’hui en matière de génétique, d’écologie et de psychologie

Ces disciplines ont fait d’immenses progrès au cours du dernier siècle.

On sait aujourd’hui de manière très précise que les fonctions biologiques et psychiques sont largement déterminées par le génome. Il n’est plus possible de raisonner sans tenir compte de ces données lorsqu’on s’intéresse à la condition humaine. L’homme n’est pas seulement ce que fait de lui la culture, toute une base innée détermine les grandes lignes de ses comportements. Ses besoins fondamentaux, ses capacités d’action et d’adaptation obéissent à certaines règles qu’on ne peut transgresser sans en payer le prix.

De grands progrès ont été faits également en matière d’écologie. Une prise de conscience massive s’est opérée dans les dernières décennies, au vu des dommages subis par l’environnement sous l’effet des activités humaines. il est possible d’évaluer scientifiquement les risques de dégradation du milieu dont nous dépendons et de beaucoup mieux prévoir l’évolution de nombreux processus, comme le réchauffement climatique, l’érosion, la salinisation, l’appauvrissement des terres, la pollution chimique des océans, etc. De nombreux chercheurs tirent la sonnette d’alarme.

La psychologie a, elle aussi, traversé des étapes très importantes depuis l’époque de l’introspection : la psychométrie, la théorie de formes (Gestalt), les psychologies cognitive, développementale, sociale, sans oublier la psychanalyse (ou plutôt les différentes écoles de psychanalyse) permettent de se faire une vision beaucoup plus complète du psychisme humain. Il est aujourd’hui plus facile de mettre en évidence et de comprendre les comportements individuels et sociaux, en remontant jusqu’à leurs racines inconscientes et leurs origines biologiques ou culturelles, notamment dans ce qu’ils ont trop souvent de négatif et de destructeur.

Toutes ces données nouvelles n’ont jusqu’ici pas été mises à profit de manière coordonnée en ce qui concerne la recherche d’une solution fondamentale au problème de l’environnement. C’est précisément ce que propose l’écogénétique humaine. Il s’agit de regrouper les apports des différentes branches de la science, et surtout des sciences humaines, afin de mettre en lumière les mécanismes qui ont conduit notre société sur la voie d’un « progrès » résolument suicidaire…