Volonté
On peut distinguer dans la volonté une « volonté primaire » qui dépasse l’individu lui-même du fait qu’elle émerge à partir de contenus inconscients, et une « volonté délibérée » reprise de la précédente par le mental ou générée par des éléments contraires à la nature.
La volonté délibérée peut soit s’opposer aux lois naturelles soit les respecter. Elle peut s’opposer à la volonté primaire, ce qui se traduit par des conflits internes. La volonté intervient en fait dans le prolongement de la pulsion et du désir. La volonté primaire est la force de réalisation associée à la pulsion, elle correspond aux potentialités naturelles de l’être humain. Alors que la volonté délibérée ou secondaire tend à réaliser le désir et connaît les mêmes aléas. Elle peut être influencée par la culture, soit à travers les déformations du désir, soit directement par les schémas de pensée, les angoisses ou d’autres contenus refoulés.
La solution à l’impasse écologique passera à la fois par la volonté universelle de sauvegarde de la planète, en accord avec la pulsion fondamentale de préservation du milieu. Et par la remise en cause des actions volontaires non conformes aux potentialités génétiques de l’être humain ou du biotope en général.
C’est à ce prix que l’on pourra éviter le conflit permanent entre la volonté de protéger l’environnement et les volontés égocentriques qui nous rendent esclaves du consumérisme. Par exemple, la formidable volonté de gain qui inspire les magnats de l’extraction du gaz lorsqu’ils investissent dans des mégastructures, ainsi que la soumission des consommateurs qui en deviennent les financeurs impénitents, pourraient relever de certains dysfonctionnements qui méritent d’être analysés avec un maximum d’objectivité…