L’écogénétique humaine
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L’écogénétique humaine est l’étude des interactions entre l’homme et son environnement physique et culturel, au carrefour de l’écologie, de la génétique et des sciences humaines.
L’enjeu est de remonter aux causes premières des déséquilibres écologiques, psychophysiologiques et sociologiques qui entachent notre civilisation, afin de définir une « culture pro-génétique » capable d’assurer une coexistence durable entre l’humanité et l’écosystème planétaire.
Réunissant l’écologie classique et l’écopsychologie, l’écogénétique humaine prend en compte aussi bien l’environnement matériel que l’environnement culturel, psychologique et social. Elle se distingue toutefois par une remise en cause fondamentale du fonctionnement psychique propre à l’être humain, afin de mieux cerner les dysfonctionnements cognitifs ou psychoaffectifs susceptibles d’induire des désordres environnementaux ou d’être induits par ces désordres.
Première piste de recherche :
Notre mode de vie est-il conforme à nos potentialités génétiques?
L’homme a modifié son environnement naturel et culturel au cours des millénaires et continue à le modifier à travers de nombreux artifices : dans quelle mesure ces artifices sont-ils en accord avec les caractéristiques innées de l’être humain, ou dépassent-ils au contraire les limites d’adaptabilité qui lui sont propres ? Dans quelle mesure dépassent-ils celles des autres acteurs biologiques intervenant dans l’écosystème ?
Chacune de nos activités doit être passée au crible de ce que nous savons aujourd’hui en matière de génétique, d’écologie et de psychologie, quant à ses raisons d’être et à ses conséquences à plus long terme. L’écogénétique humaine, conciliant déterminisme culturel et génétique, s’appuie sur la notion avérée d’adaptabilité limitée, au regard de la génétique, de l’épigénétique, et des théories sur les systèmes auto-organisés.
Le décryptage des causes premières qui ont conduit à la situation actuelle est indispensable si l’on veut comprendre en profondeur les mécanismes des dégradations écologiques et définir des solutions efficaces, applicables, et durables. Il s’agit notamment d’approfondir les facteurs psychopathologiques impliqués dans l’explosion démographique, ainsi que dans la dépendance face aux multiples artéfacts qui sous-tendent le consumérisme et la croissance, ou encore dans l’indifférence aux conséquences écologiques de nos actes.
Il ne s’agit pas de litres, mais de barils de 150l !
Rien ne garantit en effet que le désastre écologique qui menace la vie sur terre puisse être enrayé par de simples avancées technologiques censées limiter les nuisances. Celles-ci risquent de seulement repousser certaines limites dans le temps, de déclencher des rétroactions imprévues ou d’amorcer de nouveaux cercles vicieux. Rien ne garantit non plus que la prise de conscience actuellement en cours finisse par gagner la majorité des humains et par véritablement réduire les nuisances. Il faut remonter jusqu’aux origines des artifices nocifs et remettre en cause les facteurs psychiques qui nous en rendent aujourd’hui encore dépendants.
Une telle démarche nécessite des recherches théoriques et empiriques approfondies que l’écogénétique humaine est la première à entreprendre dans le sens d’une analyse des fonctions et dysfonctions psychiques en rapport avec les désordres écologiques.
En bref : l’homme est capable d’inventer toutes sortes d’artifices constituant progressivement une culture (rituels, outils, techniques, armes, arts, religions, etc.). Ces artifices peuvent avoir des effets pervers, c’est-à-dire dépasser les limites d’adaptabilité des espèces concernées (dont l’espèce humaine). Il est donc possible de définir un faisceau de « cultures pro-génétiques », conformes aux données génétiques issues de l’évolution, par opposition à des formes de culture « anti-génétiques » génératrices de désordres physiologiques, psychologiques et écologiques.
La culture occidentale appartient manifestement au deuxième ensemble…